Cours 3, sémantique seo : Le glissement, le bras armé de la puissance sémantique

Le glissement sémantique, vous en entendez parler, mais sans qu’il soit vraiment défini, ni même trop mis en avant. Du coup, peut-être n’y faites-vous pas vraiment attention.

Pourtant, nous affirmons ici que, sans un glissement sémantique bien maîtrisé, vous réduisez votre ROI, même en netlinking !

D’où le fait de ne pas attendre pour se pencher dessus.

En effet, vous devez l’avoir présent en tête et l’anticiper à chacune de vos actions SEO ou rédactionnelle.

Le référencement est de moins en moins un truc de fainéant…

1) Qu’est-ce que le glissement sémantique ?

D’un point de vue humain, le glissement sémantique est le fait d’offrir à l’internaute en train de vous lire la possibilité de creuser un des aspects de ce que vous lui dîtes ou bien de lui fournir un aparté.

Dans les définitions, je donne « Tiens, puisqu’on parle de cela, tu savais que… » (ce que je viens de faire en vous envoyant sur une autre page si vous le souhaitez).

Là, nous sommes d’un point de vue humain donc, ça peut passer, mais avec juste « Tiens, puisqu’on parle de cela, tu savais que… », comme intitulé de lien avec un environnement à améliorer, je ne tire pas totalement parti du glissement sémantique ! Pour un humain, en effet, une métaphore peut être suffisante, mais pas pour un moteur de recherche.

Reprenons : d’un point de vue humain, je suis sur une page A et, au cours de ma prose, j’ai un lien vers une page B qui permet de compléter l’information : c’est OK. À ce stade, il n’y a qu’un lien et pas forcément de glissement sémantique.

Côté moteur, pour « former » le glissement, deux prérequis sont indispensables :
  • que les pages A et B parlent effectivement de sujets « connexes » et que ce fait soit limpide pour le moteur de recherche,
  • que dans l’environnement immédiat du lien dans la page A, à +/- 15 mots de distance (en gros) nous montrons au moteur qu’une connexion existe bel et bien entre les deux pages et que cette connexion a un sens

2) Qu’est-ce le glissement intentionnel

Cette fois-ci, vous ne vous dîtes pas que les sujets des pages A et B sont juste connexes, mais que l’un et l’autre s’adressent en plus au MÊME internaute et au MÊME MOMENT. Vous devez donc, quelque part, être capable dire pourquoi ce lien est pertinent, pourquoi l’internaute qui vous lit va être intéressé par ce qui se trouve derrière le lien, en quoi à cet instant précis de sa lecture, il DOIT cliquer.

Cela suppose bien entendu que les deux pages A et B aient été savamment travaillées du point de vue de la compréhension de l’intention, mais aussi que vous êtes capable de l’expliquer à un moteur ! Vous devez faire de même pour la contextualisation du lien.

C’est le début du présent et l’avenir du SEO.

3) Pourquoi cela fonctionne-t-il avec les moteurs et pourquoi est-ce si important ?

Je ne reviendrai pas en détail sur ce que les SEO nomment le jus. Rapidement, cela représente une probabilité de trouver votre page sur le web. Il y a encore quelques années, les liens donnaient un jus structurel aux pages, c’est-à-dire un jus « passe-partout » (en off-site, seul l’intitulé de lien comptait ou presque). Puis, peu à peu, une partie de ce jus a disparu au profit d’un jus « sémantisé ».

Au jour de la rédaction de ce billet, il semble que les 2/3 du jus doivent être sémantisé, sinon il ne sera pas actif. En d’autres termes, le jus structurel ne peut plus suffire, il faut le colorer. Par contre, il ne faut pas se rater, car ce n’est pas parce que vous avez « sémantisé » le jus que vous avez tapé sur la bonne sémantisation, celle qu’il faut pour vos deux pages.

Oui, il faut le mériter ce jus, il y aura donc un peu de travail !

4) Comment faisons-nous alors ?

Tout d’abord, essayez de voir plus loin que le simple présent et préparez-vous à raisonner « intention » si vous le pouvez. Attention, dans ma bouche, « intention » a une vraie signification : cela n’est pas un argument commercial bidon qui fait bien. Il est essentiel de fonctionner entièrement avec cet état d’esprit, réellement.

Réfléchissez du mieux que possible aux mots utilisables pour passer le message aux moteurs de recherche tout en n’oubliant pas que les pages sont pour l’internaute.

Utilisez des outils, ils vous mâchent une grosse partie du travail : YourTextGuru peut vous donner plus que des billes pour un rédactionnel bien calibré et bien sûr les metamots, metamots eux très axés sur la contextualisation à visée SEO.

D’autres tools existent, mais je ne les conseillerai pas pour du glissement sémantique.

5) Conclusion

Les choses vont vite en SEO, Google accélère la cadence dans le domaine de la sémantique. Nous sommes passés d’un 1/4 de sémantisation à 2/3 en seulement 3 ou 4 ans. Les liens faits à l’ancienne, tant pour le netlinking que pour le maillage, donneront un jus pratiquement nul à terme. Dans certains cas, le signe pourra aussi s’inverser, c’est-à-dire que les liens négatifs seront légion, car ils auront été faits par des personnes peu prévoyantes… (Les liens négatifs sont d’ailleurs un de mes domaines de R&D…).

Bonne SERP à tous !



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Commentaires (2)

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    js

    |

    Merci pour cet article fort intéressant. Deux ou trois idées qui me viennent à propos.
    Lorsque vous parlez de glissement et la parité 2/3, vous imaginez que le brainrank est derrière ?
    Autre question, est-ce que le schéma de pages de SEO Rock Star (cible, complémentaire et mixte) et sa structure de linking soit remise en cause par l’évolution du moteur ?
    Cordialement.

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      Christian Méline

      |

      RankBrain oui sans doute, mais GG ne dit pas grand chose. il y a les brevets d’un côté et ce qu’il fait de l’autre…
      Les cocons seront affectés, positivement ou négativement, en fonction de la façon dont le glissement a été implémenté…
      La squelette d’un cocon doit s’adapter aux sujets trouvés pour les pages, et ce ne sera pas toujours aussi académique que le Cocon de Laurent.

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